« Se faire frapper » – réflexions sur les blessures attribuables aux collisions

1st Jul 2024

On dit d’un incident qu’il survient par collision lorsqu’un travailleur « se fait frapper » par un objet, un outil ou une pièce d’équipement en mouvement. Il peut s’agir, par exemple, d’un outil tombant d’un toit ou pivotant comme un marteau, d’un véhicule en mouvement, d’air comprimé soudainement libéré ou même d’une pièce d’équipement cassée qui se détache et est projetée dans les airs.

Les blessures les plus courantes causées par ces incidents sont subies aux doigts, aux mains et aux membres supérieurs. 

Secteurs d’activité et métiers à risque élevé

Dans le Nord, les incidents survenant par collision sont le plus souvent subis par : 

  • les travailleurs de la construction;
  • les charpentiers-menuisiers;
  • les travailleurs miniers. 

Les blessures attribuables à une collision sont aussi fréquentes chez les préposés à l’entretien, les infirmières et les personnes qui remplissent des étagères.

Prévention des blessures

Ensemble, les travailleurs et les superviseurs peuvent repérer et maîtriser les risques liés aux collisions avant qu’ils ne deviennent un danger immédiat. En réalisant une évaluation des dangers avec votre équipe, vous serez en mesure de repérer clairement les risques présents dans votre milieu de travail. La prochaine étape, après le repérage, consistera à discuter des mesures à prendre pour éliminer ou réduire les dangers. Vous trouverez ci-dessous des exemples montrant comment repérer des risques et mettre en œuvre des mesures conformément à la hiérarchie des mesures de contrôle : 

  • Pouvez-vous éliminer les risques liés aux collisions dans votre milieu de travail? 
    Il est possible d’éliminer les risques liés aux collisions par une bonne tenue des aires de travail, comme s’assurer que les allées sont exemptes de débris et que les outils et objets lourds ne sont pas entreposés en hauteur.
  • Pouvez-vous remplacer une pièce d’équipement ou une tâche par une autre présentant un risque moindre? 
    Par exemple, pourriez-vous utiliser une table élévatrice à ciseaux plutôt qu’une échelle que l’on pourrait heurter et renverser, ou même opter pour de l’équipement téléguidé? 
  • Pouvez-vous concevoir une solution technique
    Est-il possible d’utiliser un outil fixé pour travailler en hauteur, d’installer des passerelles couvertes ou de poser un garde-neige au-dessus des entrées et des sorties du chantier? 
  • Pouvez-vous concevoir une solution administrative
    Une solution « administrative » peut inclure l’élaboration de procédures et de politiques pour s’assurer que les étagères sont remplies de façon sécuritaire, que la signalisation est affichée dans les zones à haut risque ou qu’un programme de formation comporte un volet sur l’entretien des outils à main, y compris par des inspections en milieu de travail.
  • Les travailleurs portent-ils un équipement de protection individuelle
    L’EPI peut consister en des gilets réfléchissants à haute visibilité sur les chantiers où il y a de l’équipement ou des véhicules mobiles, en des casques de protection contre les chutes d’objets, en des lunettes, en des bottes de travail et en des gants sur les chantiers à risque élevé.

Ressources

  • Série Struck by Injury (en anglais) – L’Association de santé et de sécurité dans les infrastructures de l’Ontario propose une série de ressources sur ce type de blessures.
  • Alerte au danger – Chute de glace et de neige – Les incidents attribuables à la neige en hiver et à la fonte au printemps sont courants, comme le rappelle cette ressource.
  • Consultez la page Codes de pratique sur le site Web de la CSTIT pour en savoir davantage sur les différents types d’équipement de protection individuelle (EPI).